Contre-article sur le participe futur

La création du participe futur semble découler du syllogisme suivant : « Nous disposons d'un participe passé et d'un participe présent. Or une logique rationnelle voudrait que, là où on dispose un passé, on ait par symétrie par rapport au présent, un futur. Il manque donc un participe futur. » Malheureusement, les premiers exemples de l'article ne résistent pas à cette logique.

Sommaire

  1. Notes préliminaires
  2. I. Validité des exemples
  3. II. Existence d'un gérondif futur
  4. III. Participe indépendant du temps de la principale
  5. IV. Forme simple du participe passé
  6. V. Participe futur basé sur latin
  7. VI. Diversité des emplois du participe passé
  8. VII. Création d'une forme simple de participe futur
  9. VIII. Éléments de comparaison avec des langues voisines
  10. IX. Conclusion
  11. Webographie

Notes préliminaires

I. Validité des exemples

1.c. Elles sont finures la soupe avant de passer à la salade.
2.c. Criure ainsi, elles ne se feront jamais comprendre.
3.c. C'est en forgeure que l'on deviendra forgeron.

Changeons les temps :

1.a. Elles sont finies la soupe avant de passer à la salade.
2.a. Criées ainsi, elles ne se firent jamais comprendre
3.a. C'est en forgé que l'on devenait forgeron.

1.b. Elles sont finissant la soupe avant de passer à la salade.
2.b. Criant ainsi, elles ne se font jamais comprendre.
3.b. C'est en forgeant que l'on devient forgeron.

Observations :

1.a. Même en utilisant un gérondif passé, on obtient un barbarisme : « Elles sont ayant fini la soupe avant de passer à la salade. » Il convient en fait de changer l'auxiliaire pour obtenir une phrase correcte : « Elles ont fini la soupe avant de passer à la salade. » Le temps employé est alors un passé composé (le passé composé parfait ougrapien).
1.b. La phrase correcte est : « Elles finissent la soupe, avant de passer à la salade. » Il n'y a alors plus de participe, mais un indicatif présent. Et nous remarquons alors que c'est bien l'équivalent présent de la phrase 1.a. que nous venons de déterminer.
1.c. Cette phrase, n'ayant aucun équivalent au passé ni au présent, semble en fait n'avoir aucun sens. Le futur des phrases 1.a. et 1.b. est : « Elles vont finir la soupe avant de passer à la salade. » avec un indicatif comme celles-ci, le futur proche (futur composé parfait ougrapien).

2.b. et 3.b. Ces phrases sont parfaitement correctes.

2.a. et 3.a. Ces phrases sont non seulement incorrectes, mais induisent un contresens si l'on prend en compte l'élision usuelle du verbe être. On pourra objecter que le gérondif passé convient très bien, car elle donne : « Ayant crié ainsi, elles ne se firent jamais comprendre. » et « C'est en ayant forgé que l'on devenait forgeron. » Mais (même en négligeant le déséquilibre induit par l'emploi d'un temps simple au futur et d'un temps composé au passé), nous n'avons pas là l'équivalent recherché : au présent, les deux actions sont simultanées, au passé, l'une est antérieure à l'autre... Pour avoir le parfait équivalent, il convient en fait de conserver le participe présent (!) : « Criant ainsi, elles ne se firent jamais comprendre » et « C'est en forgeant que l'on devenait forgeron. » (ou : « C'était en forgeant que l'on devenait forgeron. ») sont en effet des constructions entièrement satisfaisantes.

Déductions :

Le participe futur tel qu'il est donné en exemple est inutile. Pour obtenir tant au passé qu'au futur, un équivalent de la phrase au présent, le participe présent convient parfaitement dans chacun des cas. Ainsi, les formulations suivantes sont pleinement satisfaisantes :
2.c. Criant ainsi, elles ne se feront jamais comprendre.
3.c.α. C'est en forgeant que l'on deviendra forgeron.
3.c.β. Ce sera en forgeant que l'on deviendra forgeron.

Récaptitulatif :

1. Exemple hors de propos.
[1.a. Elles ont fini la soupe avant de passer à la salade.]
[1.b. Elles finissent la soupe avant de passer à la salade.]
[1.c. Elles vont finir la soupe avant de passer à la salade.]

2.a. Criant ainsi, elles ne se firent jamais comprendre
2.b. Criant ainsi, elles ne se font jamais comprendre.
2.c. Criant ainsi, elles ne se feront jamais comprendre.

3.a.α. C'est en forgeant que l'on devenait forgeron.
3.a.β. C'était en forgeant que l'on devenait forgeron.
3.b. C'est en forgeant que l'on devient forgeron.
3.c.α. C'est en forgeant que l'on deviendra forgeron.
3.c.β. Ce sera en forgeant que l'on deviendra forgeron.

II. Existence d'un gérondif futur

Arrivés ici, vous aurez constaté que, si l'on considère comme présent le temps où se place le narrateur, on n'identifie, parmi les gérondifs employés dans les phrases a. et c., ni passé ni présent. Car les gérondifs passé et présent sont en fait relatifs au temps général de la phrase, que celui-ci soit passé, présent ou futur. Soit, en abandonnant le précédent référentiel, les gérondifs passé et présent sont respectivement passé et présent relativement au temps général de la phrase. Si l'on voulait supprimer l'ambigüité de leur appellation, nous pourrions nommer les gérondifs passé et présent respectivement participe antérieur et concomittant... Cependant, cela n'enlève en rien que le gérondif futur (ou postérieur) pourrait toujours s'avérer utile. Mais, le gérondif passé étant composé, par cohérence, le gérondif futur devrait l'être aussi. Or celui-ci existe désormais dans la conjugaison potentielle, où il est nommé « participe indicatif futur », c'est « allant parler ».

Pour illustrer l'emloi des participes, voici une série d'exemples types qui permettront de juger de la justesse du raisonnement :

L'Ougrapien, ayant réfléchi, se gratta le haut du crâne.
L'Ougrapien, réféchissant, se gratta le haut du crâne.
L'Ougrapien, allant réfléchir, se gratta le haut du crâne.

L'Ougrapien, ayant réfléchi, se gratte le haut du crâne.
L'Ougrapien, réfléchissant, se gratte le haut du crâne.
L'Ougrapien, allant réfléchir, se gratte le haut du crâne.

L'Ougrapien, ayant réfléchi, se grattera le haut du crâne.
L'Ougrapien, réfléchissant, se grattera le haut du crâne.
L'Ougrapien, allant réfléchir, se grattera le haut du crâne.

III. Gérondif indépendant du temps de la principale

Avec ce système, le temps du gérondif est chaque fois relatif au temps de la phrase. Or un nouveau temps pourrait permettre de disposer d'un temps absolu, ou, pour mieux dire, relatif au moment où se place le narrateur. Mais si l'on adoptait un nouveau futur (en -ure par exemple), il faudrait alors de nouveaux temps présent et passé correspondant. Or, en reprenant la construction de l'exemple 3., et en distinguant les solutions α. et β. proposées, nous arrivons sans peine à ce résultat. Notons alors l'effet rétroactif de l'action de forger de la phrase 3.a.α. Et, pour prendre une combinaison parmi les pires, nous pouvons encore obtenir une très subtile nuance entre « C'est en ayant forgé que l'on deviendra forgeron. » et « C'était en forgeant que l'on deviendra forgeron. » Dans le premier cas, tout ceux qui ont forgé à l'instant où s'exprime le narrateur pourront devenir forgerons ; dans le second, tout ceux qui forgeaient au moment dont parle le narrateur pourront devenir forgerons. Vous l'aurez compris, le second ensemble de forgerons potentiels que l'on obtient ainsi est inclus dans le premier.

Voici une nouvelle série d'exemples types, volontairement limitée au seul gérondif présent et aux combinaisons classiques des temps, pour illustrer à la fois cet emploi du participe et les éventuelles différences de temps entre un événement ponctuel et une généralité :

Ce sera en faisant preuve de sagacité que l'individu deviendra membre de l'Ougrapo.
C'est en faisant preuve de sagacité que l'individu devient membre de l'Ougrapo.
Ce fut en faisant preuve de sagacité que l'individu devint membre de l'Ougrapo.

C'est en faisant preuve de sagacité que l'individu deviendra membre de l'Ougrapo.
C'est en faisant preuve de sagacité que l'individu devient membre de l'Ougrapo.
C'est en faisant preuve de sagacité que l'individu devint membre de l'Ougrapo.

Ce sera en faisant preuve de sagacité qu'un individu deviendra membre de l'Ougrapo.
C'est en faisant preuve de sagacité qu' un individu devient membre de l'Ougrapo.
C'était en faisant preuve de sagacité qu'un individu devenait membre de l'Ougrapo.

C'est en faisant preuve de sagacité qu'un individu deviendra membre de l'Ougrapo.
C'est en faisant preuve de sagacité qu'un individu devient membre de l'Ougrapo.
C'est en faisant preuve de sagacité qu'un individu devenait membre de l'Ougrapo.

Vous aurez bien sûr remarqué que, dans deux de ces phrases, l'Ougrapo est intégré rétroactivement. Et on pourrait encore imaginer celle-ci : « Ce fut en faisant preuve de sagacité qu'un individu devenait membre de l'Ougrapo. », pour indiquer que la vérité énoncée n'est valable que ponctuellement dans le passé...

IV. Forme simple du participe passé

Si la nouvelle forme en -ure n'est d'aucune utilité pour les participes passé, présent et futur dont on a parlé, il convient d'examiner aussi son parallèle possible avec la forme simple du participe passé.

Prenons deux nouvelles séries d'exemples :

a. La grammaire ougrapienne, étudiée en profondeur, n'avait plus aucun secret pour l'homme de lettres.
b. La grammaire ougrapienne, étudiée en profondeur, n'a plus aucun secret pour l'homme de lettres.
c. La grammaire ougrapienne, étudiée en profondeur, n'aura plus aucun secret pour l'homme de lettres.

a. La grammaire ougrapienne, étudiée avec peine, semblait incompréhensible au novice.
b. La grammaire ougrapienne, étudiée avec peine, semble incompréhensible au novice.
c. La grammaire ougrapienne, étudiée avec peine, semblera incompréhensible au novice.

Ces exemples montrent clairement que ce participe passé, simple (ou passif), est aussi un temps relatif au temps général de la phrase. Nous pouvons constater aussi qu'il indique dans les trois premières phrases, une action antérieure au temps général de la phrase, et dans les trois dernières, une action ayant cours au moment dont on parle. Nous avons donc, dans la première série d'exemples, un participe passé passé, et, dans la seconde, un participe passé présent. En effet, les équivalents des phrases b. sont respectivement « La grammaire ougrapienne, qui a été étudiée en profondeur, n'a plus aucun secret pour l'homme de lettres. » et « La grammaire ougrapienne, qui est étudiée avec peine, semble incompréhensible au novice. »

Pourtant, si « étudié » peut remplacer d'une part « ayant été étudié » (ou « qui a été étudié »), et d'autre part « étant étudié » (ou « qui est étudié »), le non-sens produit par un éventuel emploi du participe passé simple au futur (« La grammaire ougrapienne, étudiée par le novice, attend que celui-ci apprenne son existence. ») montre qu'il ne peut pas, par contre, remplacer « allant être étudié » (ou « qui va être étudié »). Le participe futur simple trouverait donc un emploi pleinement justifié : « La grammaire ougrapienne, étudiure par le novice, attend que celui-ci apprenne son existence. »

V. Participe futur basé sur latin

La question du bien fondé du participe futur en -ure se pose maintenant. Le lecteur attentif aura remarqué que ce suffixe placé immédiatement après un « e » muet, comme dans le « forgeure » de l'exemple 3.c. initial, risque de nuire quelque peu à la lisibilité du texte. Pour respecter la prononciation « ure », et ne pas tenter le lecteur de prononcer « eure » comme dans « heure », il conviendait plutôt d'écrire « forgeüre ».

Car, bien que nous sachions très bien écrire « ils eurent », et le lire comme il se doit, la syllabe notée « eure » heurte (ne pas lire « hurte ») davantage en finale qu'en initiale, de par la proximité du participe futur ainsi formé, avec les éventuels substantifs voisins (« nageure » et « nageur », « ponceure » et « ponceur », etc.), et de par l'existence même du suffixe -eure. Ce dernier se retrouve dans des adjectifs et substantifs féminins (majeure, mineure, meilleure, prieure et mots terminant par -érieure), et serait ainsi la cause de la mauvaise prononciation de « gageure » d'après Martinon (Comment prononce 1913, p. 240), ainsi que l'indique Le Trésor de la Langue Française informatisé à l'article « gageure ».

L'usage ici du tréma serait par ailleurs conforme aux rectifications orthographiques de 1990. Le rapport du Conseil supérieur de la langue française indique en effet à ce propos (styles et agencement d'origine) : « l'emploi de ce signe doit être étendu aux cas où il permettra d'éviter des prononciations fautives (exemples : gageure, arguer). » (article I.3.1.), « règle générale : le tréma indique qu'une lettre [...] doit être prononcée (comme voyelle ou comme semi-voyelle) séparément de la lettre précédente [...]. » (article III.4.), « le même usage du tréma s'applique aux mots suivants où une suite -gu ou -geu- conduit à des prononciations défectueuses (il argue prononcé comme nargue). On écrit donc: il argüe (et toute la conjugaison du verbe argüer) ; gageüre, mangeüre, rongeüre, vergeüre. » (article III.5.).

Dans le même ordre d'idées, il semble difficilement concevable, en prenant pour modèle le mot « piqûre », devenu « piqure », de préférer écrire « manquure » à « manqûre », ou « manqure », pour rester fidèle à l'orthographe récente. Toutefois, ces problèmes peuvent aisément se résoudre en employant les formes pédantes en -éture. Mais, dans le cas de son adoption, l'adaptation de ce participe futur à la diversité des verbes mériterait, à tout le moins, une étude quelque peu détaillée.

D'autre part, cette forme pose un problème de correspondance. Nous aurions, pour le futur, une forme nouvelle et exclusive à cet emploi, alors que, pour le passé, nous avons une forme qui sert à former les temps composés. En outre, le réel problème de cette forme est qu'elle provient d'un temps exclusivement actif, le participe futur actif latin, ce qui ne permet pas de l'employer dans un éventail d'emplois comparable à celui qu'on trouve pour le participe simple passé. L'exemple précédent, « La grammaire ougrapienne, étudiure par le novice, attend que celui-ci apprenne son existence. », est, à ce titre, un non sens étymologique.

VI. Diversité des emplois du participe passé

En effet, non seulement, ainsi que nous l'avons vu, le participe passé peut être présent ou passé, mais il peut aussi, comme le montrent les exemples suivant, être actif ou passif.

1.b.-. Les emplois du participe, examinés avec soin, révèlent des surprises.
2.a.-. La théorie du participe futur, imprimée sur papier, prend plusieurs pages.
3.a.+. Devenu célèbre, le participe futur reste sujet à controverse.

Comme cela apparait, le participe passé des verbes se conjuguant avec avoir sera passif, passé ou présent, celui des verbes se conjuguant avec être actif, passé uniquement. Cela apparait plus clairement en affichant les sous-entendus.

1.b.-. Les emplois du participe, étant examinés avec soin, révèlent des surprises.
2.a.-. La théorie du participe futur, ayant été imprimée sur papier, prend plusieurs pages.
3.a.+. Étant devenu célèbre, le participe futur reste sujet à controverse.

Il s'agit bien 1. du participe présent au passif d'un verbe se conjuguant avec « avoir », 2.a. du participe passé au passif d'un verbe conjugué avec « avoir », 3.a. du participe passé à l'actif d'un verbe conjugué avec « être ».

VII. Création d'une forme simple de participe futur

De même que la forme composée du participe passé a donné lieu à un temps composé au futur, le correspondant futur de la forme simple du participe passé devrait être simple aussi. D'autre part, l'infinitif se retrouvant dans les temps du futur où se retrouve le participe passé dans les temps du passé, cette forme semble être une bonne candidate pour un participe futur. Ce qui donnerait pour les deux derniers exemples :

2.c.-. La théorie du participe futur, imprimer sur papier, est un long document informatique.
3.c.+. Devenir célèbre, le participe futur est discuté longuement.

Ces phrases semblent presque naturelles. Il suffirait en effet d'un seul mot pour que ces phrases soient grammaticalement correctes :

2.c.-. La théorie du participe futur, à imprimer sur papier, est un long document informatique.
3.c.+. Allant devenir célèbre, le participe futur est discuté longuement.

Cela s'explique, car l'infinitif indique souvent une idée de futur : le futur simple est composé sur le radical de l'infinitif, les préposistions suivies du futur illustrent souvent ce qui peut, va, doit arriver (à faire, pour construire, en arriver, et l'autre de répondre), de même pour un verbe à l'infinitif succédant un autre (cela peut arriver, doit être, va changer), enfin, des noms construits à l'aide d'un infinitif accolé ou non à une préposition peuvent encore illustrer le propos (l'avenir, le devenir, au sortir de).

Pour rendre ces phrases plus conformes à l'usage, une préposition pourrait être ajoutée. L'inconvéniant de la préposition « à » utilisée ci-dessus est qu'elle semble impliquer une obligation, idée pourtant absente dans la phrase originale. En revanche, la préposition « en » est plus neutre. Elle peut toutefois contenir l'idée de mouvement (mettre en chantier, entrer en scène, en Arles, en avant), ce qui convient pour un futur. De plus, elle est déjà employée pour le participe présent. Elle semble donc toute indiquée. D'autre part, elle ressemble aussi (de très loin) à une élision, car on y retrouve la sonorité finale de « allant », ou (de plus près) à l'élision de « en allant ». Ce qui donnerait :

2.c.-. La théorie du participe futur, en imprimer sur papier, est un long document informatique.
3.c.+. En devenir célèbre, le participe futur est discuté longuement.

L'inconvéniant est que cette préposition semble s'adapter assez mal à une phrase passive.

Mais, pour rester plus proche de la langue parlée, une autre solution est encore envisageable, en prenant un idiomatisme comme point de départ. L'expression « au sortir de » rend très bien l'idée de participe. Considérons donc que « au », ou « à l' » + voyelle (et on retrouve une similitude phonétique avec « allant »), puisse être employée avec un infinitif, sans que le verbe soit nécessairement substantivé. Nous aurions alors :

2.c.-. La théorie du participe futur, à l'imprimer sur papier, est un long document informatique.
3.c.+. Au devenir célèbre, le participe futur est discuté longuement.

Le participe futur ainsi formé semble davantage s'adapter au passif que le précédent. Ainsi, l'exemple invalidé précédemment deviendrait-il : « La grammaire ougrapienne, à l'étudier par le novice, attend que celui-ci apprenne son existence. »

Enfin, l'élision de la préposition est toujours envisageable. Cependant, si l'on voulait jouer avec la langue, certaines prépositions, seules ou combinées, pourraient, au contraire, apporter des nuances intéressantes (« pour » pour marquer l'intention, « à » pour l'obligation, « à faire », « en » pour indiquer une action entamée dans le présent, « en devenir », « sous » pourrait donner « sous devenir fou » ou « sous de devenir fou » pour « sous la menace de devenir fou », « sur » donner « sur devenir fou » ou « sur de devenir fou » pour « sur le point de devenir fou », « sur le », « à partir de », « à compter de », etc., pourraient également convenir dans cet ordre d'idée). La diversité des prépositions pourrait offrir ici une grande marge de liberté et une grande précision dans la nuance.

VIII. Éléments de comparaison avec des langues voisines

On pourrait également faire un parallèle avec d'autres langues.

En occitan

En castillan

En anglais

En breton

IX. Conclusion

Alors que le lecteur, convaincre qu'un aussi long discours ne peut être que raisonnable, essaie vainement de comprendre la logique brumeuse de son auteur, il cesse peu à peu de penser « L'Ougrapien, devenure fou à force de grammaire innovante, réfléchit intensément à l'emploi judicieux du participe futur. », et se surprend à répéter à la place sa nouvelle formule « L'Ougrapien, devenir fou à force de grammaire innovante, réfléchit intensément à l'emploi judicieux du participe futur. », préférer à l'autre.

Webographie